Actus nationales

Jeudi 6 avril : Poursuivons jusqu’au retrait !

Rendez-vous à Bordeaux à 12h (Allées de Tourny), à Limoges à 14h (Carrefour Tourny) (13h45 dans le hall de la Maison de la Région), à Poitiers à 14h (Porte de Paris).

Et aussi dans toute la Nouvelle Aquitaine :

* 16 : Angoulême à 11h (place de la gare ), Cognac à 17h30, place François 1er
* 17 : La Rochelle à 14h30, place de la gare, Saintes à 10h30 Palais de justice, Rochefort à 14h, place Colbert, Royan à 10h30, place Charles de Gaulle,
* 19 : Tulle à 10h30 gare sncf, Brive à 15h place de la Guierle, Ussel à 10h30 place Voltaire
* 23 : Guéret à 10h, gare routière
* 24  : Périgueux à 10h30 Palais de Justice, Bergerac à 15h Palais de Justice, Sarlat à 15h, place de la grande Rigaudie
* 33  : Bordeaux à 12h, allées de Tourny.
* 40 : Dax à 10h30, place St Pierre
* 47 : Agen à 10h, place de la Préfecture, Marmande à 14h esplanade Maré, Villeneuve/s/Lot à 15h30 face au Théâtre Georges Leygues
* 64 : Pau à 10h30, place de Verdun, Bayonne à 10h30, place Ste Ursule
* 79 : Niort à 14h30 à l’acclameur (rue Charles Darwin), Parthenay à 14h place du drapeau, Bressuire à 14h place St Jacques, Thouars à 11h, place Flandres Dunkerque
* 86 : Poitiers à 14h Porte de Paris, Loudun à 10h mairie Montmorillon à 10h place de la victoire, Civray à 10h MairieChatellerault à 10h au kiosque.
* 87  : Limoges à 14h, carrefour Tourny, St Junien à 17h30, place Lénine.

À l’appel de l’intersyndicale ce sont plus de deux millions de travailleuses et travailleurs, jeunes et retraités qui se sont mis en grève et ont manifesté. Le monde du travail s’est une nouvelle fois mobilisé dans toute la France de façon massive et déterminée, pour le retrait de la réforme des retraites. La jeunesse a encore une fois été très présente dans les mobilisations.

Après deux mois d’un mouvement social exemplaire et inédit depuis 50 ans, très largement soutenu par la population, et un parcours parlementaire chaotique, l’absence de réponse de l’exécutif conduit à une situation de tensions dans le pays qui nous inquiète très fortement.

En ne répondant pas à la demande de retrait, en usant du 49.3, l’exécutif a fait le choix d’accentuer la crise démocratique et sociale. Pourtant, dès le début, les organisations syndicales et de jeunesse avaient prévenu l’exécutif du risque d’explosion sociale que pouvait provoquer cette reforme injuste, injustifiée et brutale.

Le gouvernement a la responsabilité de garantir la sécurité et le respect du droit de grève et de manifester. Alors que le calme a toujours caractérisé le mouvement, l’intersyndicale déplore le nombre de blessés.

Depuis des semaines, nos organisations ont fait preuve d’une grande responsabilité. Aujourd’hui encore, nous demandons au gouvernement de prendre la sienne.

L’intersyndicale soutient les mobilisations, manifestations, les actions intersyndicales et grèves qui perdurent depuis janvier. Elle appelle les millions de travailleurs et travailleuses, les jeunes et les retraité.es à continuer de se mobiliser.

Elle appelle à des rassemblements syndicaux de proximité définis localement et à une nouvelle grande journée de grève et de manifestations le jeudi 6 avril partout dans le pays.

Communiqué de l’intersyndicale interprofessionnelle nationale - 28 mars 2023

La grève à la Région en 10 questions

1 - Je suis contractuel.le, ou je suis fonctionnaire stagiaire, ou je suis arrivé.e depuis peu à la Région, est ce que je peux faire grève ? OUI. Le droit de grève est reconnu à tous les salarié.es qu’ils soient fonctionnaires (titulaires ou stagiaires), contractuel.les de droit public (CDD ou CDI) ou de droit privé (apprentis,…), quelle que soit leur ancienneté dans la Fonction Publique en général ou à la Région en particulier.

2 – Si je fais grève, est-ce que ma hiérarchie peut me le reprocher ? NON, le droit de grève est un droit imprescriptible, qui est inscrit dans la Constitution. Le questeur l’a encore rappelé, au nom du Président, lors de la dernière réunion du CST le 6 mars 2023. Il a proposé aux représentants des personnels de lui signaler immédiatement toute difficulté rencontrée : n’hésitez pas à nous alerter si cela arrive.

3 – Mon employeur ou ma hiérarchie peuvent-ils m’empêcher de faire grève, parce que le service ne serait pas rendu ? NON. Il n’y a pas à la Région Nouvelle Aquitaine de service minimum, même en restauration dans les lycées. C’est aux autorités fonctionnelles des lycées et des Creps ou à l’Administration dans les sièges, d’adapter le niveau de service à rendre aux usagers en fonction du nombre d’agents effectivement présents : par exemple fermer l’accueil, la restauration,…. La réquisition d’un fonctionnaire ne peut être prononcée que par un arrêté du Préfet.

4 – Suis-je obligé de me déclarer gréviste à l’avance ? NON. Vous pouvez vous décider au dernier moment et déclarer votre absence le jour même. C’est à l’employeur de recenser le nombre de grévistes. Dans les sièges, il est demandé aux agents de déclarer leur absence dans INCOVAR (rubrique « se gérer/absences »).

5 – Est-ce que je suis obligé de faire grève la journée entière ? NON. Vous pouvez faire grève, la demi-journée, ou bien simplement une heure ou deux heures. La durée minimale de grève est d’une heure. La loi impose de cesser complétement le travail pendant le temps de grève.

6 – Si je fais grève, combien vais-je perdre d’argent ? Le prélèvement sur traitement est effectué par les services de la DRH à due proportion de la durée de l’arrêt de travail. 1/151,67ème du traitement mensuel pour une heure de grève, 1/75,83ème pour deux heures, 1/60ème pour une demi-journée, 1/30ème pour la journée complète.
Nous avons demandé l’étalement des prélèvements sur plusieurs mois, afin de ne pas mettre en difficulté les agents grévistes. Le Questeur s’y est montré favorable.

7 – Comment être sûr que je serai bien recensé comme gréviste et que cela sera pris en compte dans les statistiques nationales ?

La Région déclare à 15h à la Préfecture le nombre d’agents grévistes, vous devez donc vous déclarer avant, sur Incovar pour les sièges, auprès de l’autorité fonctionnelle pour les lycées et les Creps.

8 - Si je suis en télétravail, est ce que je peux faire grève ? OUI bien sûr, pour la journée, la demi-journée ou seulement pour une ou deux heures. Le droit au forfait de 10 jrs/mois n’est pas affecté. Le dysfonctionnement éventuel d’Incovar, ne peut empêcher un télétravailleur de faire grève. En cas de blocage sur Incovar il faudra régulariser ultérieurement. Vous pouvez également faire grève un jour où vous êtes en présentiel, même si vous avez posé 3 jours de télétravail sur les autres jours de la même semaine.

9 – Est-ce que je peux faire grève en dehors des journées nationales interprofessionnelles ? OUI. Plusieurs syndicats ont déposé un préavis de grève national qui couvre tous les agents de la Fonction Publique, qui veulent exercer leur droit de grève. Ces préavis courent au moins jusqu’au 30 avril, et pourront être prolongés au-delà si nécessaire. Il est possible par exemple de faire une heure de grève chaque jour ou un jour sur deux.

10 – Si je suis géré par Incovar (sièges), et que je fais grève seulement quelques heures, est-ce que je dois dépointer au moment de me mettre en grève ? NON. La déclaration sur Incovar est suffisante. Le temps de grève ne sera pas retranché de mon compteur horaire. Si je n’ai pas déjà badgé en entrée sur la demi-journée et que je reprends le travail (par exemple en fin d’après-midi) après mon temps de grève, je dois alors badger en entrée.

Déclaration de Benoît Teste, Secrétaire Général de la FSU - 5 avril 2023 Lors de la rencontre de l’intersyndicale avec la Première Ministre

Madame La Première Ministre,

Vous l’aurez compris, nous sommes porteurs aujourd’hui, comme l’ensemble des membres de l’intersyndicale qui se sont exprimés avant la FSU, de l’expression de millions de grévistes et manifestant·es, soutenu·es massivement par la population, qui, depuis près de 3 mois maintenant, contestent la réforme des retraites et disent leur profonde colère face à l’injustice qu’elle représente.
Et parmi ceux-ci, les femmes sont les premières touchées car ceci ajoute à toutes les inégalités déjà subies ! C’est une grave contradiction d’avec la parole publique portée par le Président de la République dans un temps pas si ancien. Pardonnez cette première remarque un peu solennelle.

Nous vous le redisons donc à la suite des autres organisations syndicales, maintenir cette réforme des retraites est déraisonnable dans la situation sociale du pays et dans le rapport de défiance qui s’instille envers celles et ceux qui sont attaché·es à son modèle républicain.

Déraisonnable car cette réforme est aujourd’hui, que vous le vouliez ou non, la matérialisation, le condensé, le précipité au sens chimique du terme de tout ce qui provoque le profond ressentiment de mépris qui se répand dans le monde du travail.

Prétendre ajouter deux années, voire plus, d’un travail qui s’est lui-même intensifié, qui est très souvent jugé comme pas ou peu reconnu, c’est exprimer une intention, réelle ou supposée, d’user les gens jusqu’à la corde, leur enlever toujours plus de droits, leur enlever des années de vie en bonne santé et des années de vie tout court. Vous savez que c’est la compréhension du sens de votre réforme à une échelle très large.

C’est donc d’autant plus déraisonnable que le Président de la République affiche d’un côté une volonté politique de "remettre la valeur travail au centre de la société" alors même qu’en portant cette réforme, il affiche des actes exactement à l’inverse de la valorisation du travail en en faisant baisser le prétendu coût. La reconnaissance n’est pas un coût, précisément ! C’est l’inverse... Au final, ceci aboutit à une politique comprise comme méprisant la réalité du travail car il devrait ouvrir finalement de moins en moins de droits.

Vous marchandisez un peu plus le travail pour envoyer des signes aux marchés financiers, voilà la vraie raison de cette réforme, ce qui a d’ailleurs été avoué à demi-mots par le Président de la République sans être véritablement assumé.

Il est donc déraisonnable de maintenir cette réforme car elle ne serait utile qu’à cela, rassurer les marchés financiers. Et d’ailleurs, ce n’est même pas certain car le dumping social n’a jamais de limite... Elle n’est donc pas une réforme d’intérêt général.

Nous avons fait la démonstration, lors des concertations au cours desquelles vous nous avez écouté mais pas entendu, que d’autres financements étaient possibles. À rebours de cette réforme, il faudrait en particulier engager une politique qui reconnaisse le travail, qui s’attaque aussi aux profondes injustices, comme les inégalités persistantes entre les femmes et les hommes, ce qui passe par une revalorisation des salaires, et puisque la FSU est une fédération de la Fonction publique, nous voulons dénoncer à nouveau l’absence de revalorisation du point d’indice à hauteur de l’inflation, vous préférez à cela une politique indemnitaire particulièrement inadaptée et toujours orientée pour rémunérer moins la réalité du travail réalisé par les personnels.

Une revalorisation générale des salaires créerait une source de financement supplémentaire pour le système de retraites. Vive la cotisation ! Pourrions-nous dire pour résumer.

Enfin, nous dirons en un mot que le Président de la République, dans son allocution télévisée, a ouvert d’autres sujets et a en particulier rappelé qu’il souhaitait faire la réforme du lycée professionnel. Là aussi ce serait déraisonnable car il s’agirait de dévaloriser la formation et la qualification des futur·es travailleuses et travailleurs et leur reconnaissance, et donc de déqualifier l’emploi. La FSU y voit une cohérence avec cette réforme des retraites, et sur ce sujet aussi une intersyndicale très large a montré son opposition à cette réforme de la voie professionnelle.

Et dans la période, nous voulons vous le dire solennellement, au-delà de la déraison de la réforme des retraites, il est ou serait de pure folie de jouer le pourrissement et de faire monter la "peur du désordre", usant et abusant de la répression, y compris à l’encontre de militant·es syndicales et syndicaux.

Maintenir une réforme rejetée par l’ensemble des organisations syndicales et par une écrasante majorité de la population, au risque de maltraiter davantage le monde du travail, de maltraiter davantage la démocratie sociale et au final la démocratie tout court, relève d’une maltraitance faite à la République telle qu’elle s’est instaurée dans notre pays. Vous auriez alors une responsabilité immense dans la montée des tensions, dans le rejet du politique, et donc aussi dans la montée de l’extrême droite.

Nous attendons, Madame la Première Ministre, de discuter du retrait de cette réforme des retraites !

La FSU territoriale, premier syndicat à la Région Nouvelle-Aquitaine

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