Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes 2024
Le samedi 23 novembre, à l’occasion de la journée internationale contre les violences faites aux femmes, nous manifesterons en solidarité avec et pour les femmes du monde entier, celles qui sont victimes des violences machistes, celles qui luttent, celles qui, avec leurs enfants, sont les premières victimes des conflits armés, des famines, des gouvernements réactionnaires et des états théocratiques, avec toutes celles qui ne peuvent pas parler, celles qui subissent des violences sexuelles, des tortures et des mutilations.
La lutte contre les violences faites aux femmes, aux personnes LGBTQIA+ et aux enfants doit être une priorité politique nationale.
Les viols perpétrés sur Gisèle Pelicot par des messieurs tout le monde, les “révélations” sur l’iconique Abbé
Pierre, démontrent l’imprégnation profonde de la culture du viol. La quasi-totalité des agresseurs sont des
hommes (97,3%). En 2024 nous en sommes là : découvrir que les violences faites aux femmes, aux enfants, aux personnes LGBTQIA, sont partout perpétrées par des hommes « ordinaires » ou des "personnalités préférées" des Français·es.
Les différents rapports du Haut Conseil à l’Egalité nous alertent sur les violences et l’évolution inquiétante du sexisme. Celui de 2018 sur les violences obstétricales et gynécologiques a proposé de nombreuses recommandations pour enrayer le phénomène.
Les organisations féministes et syndicales ne cessent d’avancer des propositions :
• une loi-cadre intégrale contre les violences, comme en Espagne.
• les 2,6 milliards d’euros nécessaires pour la mettre en oeuvre
Les organisations féministes et les organisations syndicales exigent une loi-cadre qui devra décliner de nouveaux droits dans le monde du travail et notamment la prise en compte d’urgence de la recommandation 206 de la convention 190 de l’Organisation Internationale du Travail qui prévoit entre-autres un congé d’urgence en faveur des victimes de violences au sein du couple pour effectuer des démarches. La mobilité géographique doit aussi être facilitée si les victimes la souhaitent. Les agresseurs sur les lieux de travail doivent être sanctionnés : ce n’est pas aux victimes de partir ! Pour un continuum de mesures pour faire face au continuum des violences.
La loi-cadre devra prendre en compte aussi tous les aspects de la lutte contre les violences faites aux femmes et notamment la prévention, la sensibilisation de la population, l’accompagnement des victimes dans l’emploi, la santé, le parcours judiciaire, des sanctions et des suivis socio-judiciaires des agresseurs avec des programmes spécifiques, des tribunaux dédiés aux violences sexistes et sexuelles composés de magistrat·es formé·es et motivé·es, ayant des compétences à la fois pénales et civiles.
Le gouvernement doit enfin écouter les organisations féministes et syndicales et mettre en place une loi-cadre.
La FSU soutient les manifestations du 23/11.
Lire en pj le texte de l’appel national.